Les osmies ou abeilles maçonnes ont un mode de vie très particulier et encore méconnu. Découvrez 7 infos surprenantes sur ces abeilles sauvages !

1 – Les osmies ne fabriquent pas de miel

Contrairement à leur cousine domestique (apis mellifera), les abeilles maçonnes ne fabriquent pas de miel. Cela est notamment lié à leur cycle de vie : leur période de vol ne dure que quelques semaines au printemps. En hiver, c’est la génération suivante qui se développe au chaud dans les cocons. Elles n’ont donc pas besoin de constituer de réserves alimentaires pour passer l’hiver !

2 – Il n’y a pas de reine chez les abeilles sauvages : chaque femelle pond ses propres œufs

Les abeilles sauvages sont aussi appelées « abeilles solitaires » car elles n’ont pas d’organisation sociale. Chaque osmie femelle construit donc son propre nid et pond ses propres œufs. Cela est bien différent de l’abeille à miel : dans la ruche, chaque individu a un rôle bien défini et seule la reine pond des œufs. 

3 – Les abeilles sauvages maçonnes ne piquent pas

Les osmies mâles n’ont pas de dard et celui des femelles est très fin et percerait difficilement la peau. D’un point de vue comportemental, les osmies sont aussi plus discrètes et plus douces que les abeilles à miel. Pourquoi ? Une abeille mellifère peut se sacrifier pour défendre le reste de la ruche. Elle sait que si elle pique, elle mourra, mais que des dizaines de milliers d’autres abeilles pourront prendre le relais. En revanche, si une abeille solitaire pique et meurt, aucune autre abeille ne prendra le relais pour terminer le nid et protéger sa progéniture. Une osmie préfèrera donc prendre la fuite et se mettre à l’abri plutôt que piquer !

4 – Les abeilles sauvages mâles sortent du nid plus tôt que les femelles

Les osmies mâles, reconnaissables à la touffe de poils blancs sur la tête, sortent du nid quelques jours avant les femelles. En effet, lorsqu’une abeille pond, elle peut décider du sexe de l’œuf : un œuf fécondé donnera naissance à une femelle tandis qu’un œuf non fécondé deviendra un mâle. Les œufs femelles sont pondus au fond de la galerie et les œufs mâles vers la sortie du nid. Ainsi, les mâles éclosent les premiers et attendent patiemment les femelles pour la période de reproduction !

5 – La dernière cellule à l’extrémité du nid de l’osmie est laissée vide

Lors du processus de nidification, l’osmie laisse une cellule vide à l’extrémité de son nid. Cela correspond à un sas de sécurité qui découragera les oiseaux ou autres prédateurs qui s’intéresseraient aux cocons d’un peu trop près.

6 – Les abeilles maçonnes sont de redoutables pollinisatrices

Les abeilles maçonnes se déplacent très vite de fleur en fleur pour ne pas rester trop longtemps loin de leur nid. Elles visitent donc un très grand nombre de fleurs sur une courte période. De plus, elles transportent le pollen sec sur les poils de leur abdomen. Il s’en détache très facilement et permet une excellente pollinisation ! Les abeilles mellifères mélangent quant à elles ce précieux pollen avec du nectar pour former des boulettes qu’elles transportent dans des réceptacles sur leurs pattes arrière. Le pollen est ainsi mieux fixé et tombe moins facilement lors du transport.

7 – Les osmies s’éloignent très peu de leur nid

Lorsqu’une abeille solitaire s’éloigne de son nid, sa progéniture est laissée à la merci des prédateurs et parasites : rongeurs, oiseaux, mouches, guêpes coucous, etc. Elle reste donc toujours à proximité de son nid, dans un rayon maximal de 250 mètres.